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Des stars comme Gims, Dadju, Soolking ou Fally Ipupa attendues au concert « Solidarité Congo » à Paris

Initialement prévu le 7 avril, journée de commémoration du génocide des Tutsi, l’événement doit se dérouler mardi soir 22 avril et rassembler une trentaine d’artistes, en majorité d’origine congolaise.

Le Monde avec AFP

Publié le 22 avril 2025 à 10h11, modifié le 22 avril 2025 à 12h48

Temps de Lecture 2 min.

Le chanteur congolais Gims aux 40ᵉˢ Victoires de la musique, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le 14 février 2025.

Gims, Dadju, Soolking, Fally Ipupa : un plateau prestigieux est attendu, mardi soir à Paris, pour le concert caritatif « Solidarité Congo » en soutien aux victimes du conflit en République démocratique du Congo (RDC), « une mobilisation sans précédent » dans la musique, selon les organisateurs.

Les producteurs chevronnés aux manettes du concert à l’Accor Arena, tous investis dans le développement de la musique africaine, voient dans cet événement musical et solidaire « une mobilisation sans précédent de l’industrie musicale et de toutes les personnes souhaitant s’inscrire dans l’action ».

Parmi les grands noms programmés, le rappeur et chanteur congolais Gims avait déjà profité de son sacre comme meilleur artiste masculin aux Victoires de la musique, en février, pour rappeler la situation « terrible » en RDC. « C’est inhumain ce qui se passe là-bas », avait lancé l’interprète de Sapés comme jamais.

Son petit frère Dadju (8,9 millions d’abonnés sur Instagram) participe également, sur scène et comme partenaire caritatif. Son association humanitaire, Give Back Charity, doit récolter les recettes du concert et assurer leur redistribution sur place. Créée en 2019, elle œuvre déjà à « accompagner les femmes victimes de violences » en RDC, indique son site Internet.

Des invités surprises

La récolte des fonds était initialement opérée par l’Unicef, l’agence onusienne de protection de l’enfance, mais celle-ci s’est retirée du projet lors de la polémique sur la date initiale de l’événement.

Le concert était prévu le 7 avril, date qui correspond à la Journée internationale de commémoration du génocide des Tutsi, qui a fait au moins 800 000 morts en 1994 au Rwanda. Des associations rwandaises avaient exigé un report, vivant ce concert comme un affront. Les organisateurs s’en étaient défendus, évoquant « une date choisie malencontreusement », selon des contraintes d’agenda. Sous la menace d’une interdiction par la préfecture de police de Paris, le concert avait finalement été décalé.

Lire l’analyse | Article réservé à nos abonnés Guerre en RDC : l’impasse diplomatique

Au total, une trentaine d’artistes en majorité d’origine congolaise, dont des invités surprises, interpréteront chacun quelques morceaux sur la scène de l’Accor Arena, où sont attendus jusqu’à 11 000 spectateurs. « Ils sont plus qu’impliqués, ça fait vraiment sens » pour eux, a souligné l’organisation auprès de l’Agence France-presse (AFP), expliquant que les artistes se produiraient « pro bono », sans toucher de cachet. Signe de cet intérêt, la liste des participants s’est allongée et le début du concert a été avancé à 19 heures.

La star algérienne Soolking, le spécialiste de la drill francophone Gazo, le pilier Youssoupha, mais aussi le joueur de kora Sidiki Diabaté, et Fally Ipupa, vedette de la nouvelle pop congolaise, avec son orchestre, sont attendus. La jeune génération sera aussi représentée, notamment avec Théodora et Merveille, rares artistes féminines à l’affiche. « Des prises de parole jalonneront les shows des artistes : interventions de militants, des victimes, de partenaires, afin d’attirer l’attention sur la situation des enfants victimes de la guerre à l’est du Congo », ont précisé les organisateurs.

Trente ans de conflits

L’événement est sponsorisé par Fonarev, une institution publique basée à Kinshasa, qui aide les victimes de violences liées aux conflits, en particulier les enfants. Deux mois avant ce concert, six poids lourds du rap francophone (Damso, Ninho, Gradur…) avaient sorti Free Congo, une chanson pour dénoncer un conflit qu’ils estiment passé sous silence.

Depuis trente ans, l’est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est ravagé par des violences meurtrières impliquant une myriade de groupes armés et certains pays voisins. Ces conflits se sont récemment intensifiés avec l’offensive éclair menée par le groupe armé M23, soutenu par des troupes rwandaises, qui lui a permis de s’emparer de Goma (Nord-Kivu) et de Bukavu (Sud-Kivu).

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Les dernières violences ont fait des milliers de morts et forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer, selon l’ONU et le gouvernement congolais. Ce conflit puise ses racines dans le génocide des Tutsi, la fuite en RDC de centaines de milliers de Hutu, dont de nombreux génocidaires, et les guerres qui ont suivi.

Le Monde avec AFP

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