Estimant que l'"idéologie génocidaire" fait son retour contre les Tutsis, le chef de la diplomatie rwandaise Olivier Nduhungirehe a ciblé des "discours de haine, des persécutions, des lynchages et même des actes de cannibalisme". Ceux-ci sont "devenus tristement fréquents", a-t-il dit, mettant en cause des milices hutues rwandaises opérant depuis la RDC et parlant de "menace existentielle" à laquelle il associe des reproches contre le président congolais Félix Tshisekedi.
Le ministre dénonce des crimes contre l’humanité soutenus par les autorités congolaises qu’il accuse d’une politique de "violations systématiques" dans tout le pays.
Il reproche aussi M. Tshisekedi d’avoir exclu le M23 du dialogue et d’avoir "saboté" les discussions en faisant venir une force régionale et des mercenaires.
Le ministre met aussi en cause le Burundi, où des dizaines de milliers de Congolais ont fui ces dernières semaines. Il affirme que des Tutsis sont encerclés et emmenés dans des sites inconnus.
Olivier Nduhungirehe rejette tout "massacre" des M23 à Goma. De même que les accusations congolaises contre son pays selon lesquelles Kigali veut contrôler les minerais et les territoires de l’Est de la RDC. "Le Rwanda n’a pas de revendication territoriale en RDC", a insisté le ministre.