Le précédent bilan faisait état de 13 morts, onze personnes arrivées décédées à l’hôpital et deux blessés ayant ensuite succombé. Selon Dunia Masumbuko Bwenge, nommé par le M23 vice-gouverneur de la province du Sud-Kivu, dont Bukavu est le chef-lieu, quatre personnes supplémentaires sont depuis décédées. "Au total il y a eu 17 morts. Sur place, on avait enregistré 11 morts, mais d’autres ont trouvé la mort à l’hôpital", a-t-il déclaré à l’AFP durant les funérailles de douze des victimes, organisées mardi à Bukavu. "Aujourd’hui, on enterre 12 personnes, parce que certains corps ont déjà été enterrés et d’autres sont toujours à (la morgue de) l’hôpital", a-t-il poursuivi.
Le 27 février, deux explosions dont l’origine, les auteurs et les mobiles restent inconnus, avaient retenti au milieu d’une foule compacte à l’issue d’un meeting organisé par le M23, une dizaine de jours après qu’il se fut emparé de la ville. Ce mouvement qui combat le gouvernement de Kinshasa et a repris les armes en 2021, appuyé selon des experts de l’ONU par quelque 4000 soldats rwandais, a lancé récemment dans l’est de la RDC une offensive éclair qui lui a permis de prendre fin janvier le contrôle de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, puis de Bukavu.