Le président togolais, Faure Gnassingbé, a accepté d’être le nouveau médiateur de l’Union africaine (UA) dans le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé, dimanche 13 avril, le gouvernement togolais. M. Gnassingbé succédera ainsi au président angolais, Joao Lourenço, qui a renoncé le mois dernier à ce rôle, qu’il endossait depuis 2022, après plusieurs vaines tentatives diplomatiques pour mettre fin aux hostilités dans la région.
Dans cette zone stratégique et riche en ressources minérales, une guerre oppose depuis plusieurs années l’armée congolaise aux rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23), soutenus par le Rwanda et qui ont conquis ces derniers mois les deux grandes villes de Goma et Bukavu à la faveur d’une offensive éclair.
Dimanche, le ministre des affaires étrangères togolais, Robert Dussey, a diffusé un communiqué de l’UA indiquant que Faure Gnassingbé avait été nommé « médiateur de l’Union africaine entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda dans la crise dans l’est de la République démocratique du Congo ». Un porte-parole de l’UA a confirmé l’authenticité du communiqué à l’Agence France-Presse (AFP).
Robert Dussey a remercié l’UA et ses pays membres « pour la confiance exprimée à l’égard du président Faure Essozimna Gnassingbé », assurant que ce dernier « contribuera activement à la recherche d’une paix durable, à la réconciliation et à la stabilité dans la région des Grands Lacs ».
Depuis la fin de 2021, une demi-douzaine de trêves et de cessez-le-feu ont été décrétés dans l’est de la RDC, avant d’être rapidement rompus. Les efforts de médiation de l’Angola ont échoué, mais des représentants du M23 et de la RDC ont tenu des pourparlers sous l’égide du Qatar, à la fin de mars à Doha. Les présidents rwandais et congolais également se sont rencontrés à Doha.
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